médecins généralistes : bientôt autorisés à la sédation profonde ?
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La sédation profonde bientôt autorisée ?

Ce lundi 10 février 2020, la Haute Autorité de Santé appelle les pouvoirs publics à permettre aux médecins généralistes d’avoir recours à la sédation profonde à leurs patients en fin de vie.

Comment les médecins généralistes peuvent-ils accompagner les patients en fin de vie ?

Aujourd’hui, pour accompagner les personnes en fin de vie et soulager leur douleur, les médecins leur administrent des sédatifs. Ces médicaments ne sont disponibles qu’à l’hôpital et les médecins généralistes ne peuvent pas les prescrire à leurs patients. Consciente de cette situation problématique, la Haute Autorité de Santé (HAS) publie ce 10 janvier 2020, une recommandation de bonne pratique.

« Les objectifs de cette recommandation sont de mieux définir les modalités d’utilisation des traitements médicamenteux, en particulier hors AMM [NDLR : Autorisation de mise sur le marché], en situation palliative et phase terminale chez l’adulte » explique la HAS. Les patients concernés sont les adultes en soins palliatifs « souffrant de douleurs rebelles ou nécessitant une sédation ». Par conséquent, les médecins généralistes pourraient être autorisés à prescrire du midazolam, un puissant sédatif ; ce qui n’est pas le cas jusqu’à présent.

Prendre soin de nos seniors est primordial. Consultez l’article si vous ne l’avez pas déjà fait : Comment prendre soin de nos seniors ?

Les pouvoir publics appelés à faire évoluer la réglementation des médicaments 

Aujourd’hui, un médecin prescrivant des médicaments provoquant une sédation profonde, risque une mise en examen et une interdiction d’exercer. Aussi la HAS demande aux pouvoirs publics de « faire évoluer la réglementation des médicaments ». De ce fait, reste à proposer un guide aux médecins afin de déterminer comment prescrire ces sédatifs (étapes, doses…).

Pour rappel, la loi n°2016-87 « créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie » (loi Claeys-Leonetti) permet au patient d’exiger une sédation profonde.

En attendant vous pouvez toujours consulter votre médecin pour autre chose bien sûr ! Comme cette petite grippe qui ne passe pas !