La polyarthrite rhumatoïde est un rhumatisme inflammatoire chronique qui se manifeste par des articulations gonflées et douloureuses et qui progresse par poussées. Les femmes sont deux à trois fois plus susceptibles de souffrir de cette maladie que les hommes, et elle atteint son apogée vers l'âge de 45 ans.
Maladie chronique

Polyarthrite rhumatoïde (PHR) : causes et traitements

La polyarthrite rhumatoïde est un rhumatisme inflammatoire chronique qui se manifeste par des articulations gonflées et douloureuses et qui progresse par poussées. Les femmes sont deux à trois fois plus susceptibles de souffrir de cette maladie que les hommes, et elle atteint son apogée vers l’âge de 45 ans.

La polyarthrite rhumatoïde est le rhumatisme inflammatoire chronique le plus courant, affectant environ 180 000 personnes. Le Dr Aleth Perdriger, responsable du service de rhumatologie du CHU de Rennes, ajoute que cette maladie est causée par l’auto-immunité et affecte une partie de l’articulation connue sous le nom de membrane synoviale.

Les tendons et les ligaments sont recouverts d’une membrane synoviale. Les globules blancs attaquent cette membrane chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde, provoquant une inflammation importante et un épaississement du tissu synovial. Ainsi, l’articulation est progressivement endommagée : le cartilage se détériore, l’os se détériore et les tendons et les ligaments sont en danger de se rompre.

Quelles sont les origines de la PHR?

La dérégulation du système immunitaire, qui entraîne la destruction des articulations, est liée à la polyarthrite rhumatoïde. Ce dysfonctionnement immunitaire n’a pas de causes connues. Cependant, il est connu qu’il y a des gènes qui peuvent entraîner une prédisposition. Selon le Pr Aleth Perdriger, la génétique est estimée à 30 %.

Il s’agit également d’un ensemble de facteurs environnementaux. En particulier, cela implique : le tabagisme (chez les fumeurs, la polyarthrite rhumatoïde est plus répandue, plus grave et moins sensible aux traitements), du sexe de l’individu (4 femmes pour un homme) de l’âge (la première apparition se produit après 45 ans), du lieu de résidence.

Des agents infectieux tels que le virus Epstein Barr ou la bactérie P. gingivalis ont également été mis en cause. Cependant, il n’a pas été démontré que tous les patients étaient impliqués dans ces agents pathogènes. Les premiers signes La polyarthrite implique le toucher de plusieurs articulations (au moins 4). Toutes les articulations peuvent être inflammées et progressivement détruites chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (mains, coude, cervicales, hanche, pied…).

Un enraidissement et un gonflement douloureux de plusieurs articulations, en particulier les poignets, les mains et les doigts, sont les premiers signes de la maladie. Les douleurs apparaissent généralement la nuit et le matin. Le cartilage, l’os et les tendons sont progressivement fragilisés par l’inflammation, ce qui contribue à la formation de déformations handicapantes.

Un enraidissement et un gonflement douloureux de plusieurs articulations

Des organes comme le cœur ou les poumons peuvent également être touchés par l’inflammation. Ainsi, les personnes souffrant de polyarthrite rhumatoïde présentent un risque accru de maladies cardiovasculaires telles qu’un infarctus du myocarde ou un accident vasculaire cérébral.

Comment se fait le diagnostic ?

Le médecin s’appuie sur l’interrogatoire du patient, l’examen clinique, l’imagerie médicale et les analyses biologiques pour poser un diagnostic.

La présence d’arthrite se manifeste par une atteinte inflammatoire de l’articulation qui se manifeste la nuit et s’atténue la journée lorsqu’on bouge. Il est également important de déterminer si l’inflammation affecte plusieurs articulations et si les dommages sont bilatéraux et plus ou moins symétriques, c’est-à-dire qu’ils s’appliquent aux deux poignets ou aux deux doigts des deux mains.

Le patient sera également interrogé pour savoir s’il ressent des douleurs depuis plus de 6 semaines. Si c’est le cas, les douleurs seront considérées comme chroniques.

Un bilan radiologique permet de déterminer si une articulation est endommagée ou pincée. Les radiographies des mains et poignets de face, des pieds de face, de 3/4 en grandeur normale et de toute articulation touchée sont tous demandés. L’échographie articulaire est souvent utile pour déterminer si une inflammation se produit dans une articulation.

Enfin, pour affirmer le diagnostic de polyarthrite rhumatoïde, les médecins prescriront un bilan sanguin afin de rechercher la présence d’anticorps spécifiques appelés anticorps anti-ACPA, ainsi que des facteurs rhumatoïdes. Si ces anticorps ne sont pas trouvés, le patient a probablement une polyarthrite rhumatoïde différente. Il peut s’agir de lupus, par exemple.

Quels sont les traitements ?

Il n’existe actuellement aucun traitement efficace pour traiter la polyarthrite rhumatoïde. La prise en charge vise à soulager efficacement les malades et à ralentir la progression de la maladie. Elle est plus efficace si elle commence tôt.

Par conséquent, les médecins prescrivent un traitement de fond le plus tôt possible afin de gérer le système immunitaire et de rétablir une apparence normale de la membrane synovial. Les immunosuppresseurs (méthotrexate) ou les inhibiteurs de l’inflammation (anti-TNF alpha) peuvent être des traitements de fond. Cependant, le délai d’action de ces médicaments peut prendre plusieurs semaines.

La spécialiste souligne que les antalgiques comme le paracétamol et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ou des petites doses de cortisone doivent soulager la douleur des patients en attendant qu’ils soient efficaces, avant d’ajouter : « Quand le patient peut diminuer ses doses d’antalgiques sans voir la douleur réapparaître, c’est que le traitement de fond fonctionne. »

Cependant, il peut arriver que les médicaments antalgiques n’aient pas ou plus d’effet. Dans ce cas, le rhumatologue peut suggérer des infiltrations locales de corticoïdes aux patients.

 le rhumatologue peut suggérer des infiltrations locales de corticoïdes aux patients.

Les patients doivent faire de l’activité physique en plus de leur traitement médicamenteux car cela réduit l’inflammation et donne de la mobilité aux articulations. En général, des séances de kinésithérapie ou d’ergothérapie sont prescrites. Le port d’orthèses, également connu sous le nom d’attelles, peut également aider à soulager les douleurs en immobilisant l’articulation ou en corrigeant ou en prévenant toute déformation de l’articulation.

La chirurgie peut également être une option de traitement pour les patients, en particulier pour empêcher la survenue d’un handicap. Par exemple, la chirurgie peut prévenir les destructions tendineuses ou cartilagineuses, retirer une partie ou l’intégralité de la membrane synoviale, réparer des tendons ou remplacer une articulation détruite par une prothèse.

Polyarthrite et grossesse

La polyarthrite rhumatoïde peut être contractée pendant la grossesse. La polyarthrite rhumatoïde ne signifie pas qu’il est impossible de concevoir un enfant. Cependant, il est crucial de contacter immédiatement son médecin rhumatologue si une grossesse est envisagée.

Il vous dira si le traitement doit être interrompu avant la conception ou dès que la grossesse est diagnostiquée. Trois femmes sur quatre ont des symptômes de polyarthrite rhumatoïde améliorés par la grossesse.

Les manifestations diminuent presque complètement à la fin du premier trimestre et deviennent plus importantes à la fin de la grossesse. L’accouchement et la grossesse se déroulent tout à fait normalement. Après la naissance du bébé, les symptômes de la maladie se manifesteront de nouveau.

1. Quels sont les premiers signes de la polyarthrite rhumatoïde ?

Les premiers signes incluent des douleurs articulaires (souvent au niveau des mains, poignets ou pieds), une raideur matinale durant plus de 30 minutes, une fatigue inhabituelle, une légère fièvre et un gonflement symétrique des articulations. Ces symptômes apparaissent souvent de manière progressive.

2. La polyarthrite rhumatoïde est-elle une maladie héréditaire ?

Il existe un terrain génétique favorisant la survenue de la maladie, mais ce n’est pas une maladie strictement héréditaire. Des facteurs environnementaux (comme le tabagisme ou certaines infections) peuvent aussi jouer un rôle déclencheur chez les personnes prédisposées.

3. Peut-on guérir de la polyarthrite rhumatoïde ?

Il n’existe actuellement pas de traitement curatif pour la polyarthrite rhumatoïde, mais les traitements actuels (biothérapies, DMARDs, corticoïdes) permettent souvent de contrôler l’inflammation, de ralentir la progression de la maladie et d’améliorer la qualité de vie des patients.

4. Quel est le traitement le plus efficace contre la polyarthrite rhumatoïde ?

Le traitement varie selon chaque patient, mais les traitements de fond (comme le méthotrexate ou les biothérapies ciblées) sont les plus utilisés pour ralentir l’évolution de la maladie. Les anti-inflammatoires et corticoïdes soulagent les poussées aiguës mais ne modifient pas le cours de la maladie.

5. Peut-on avoir une vie normale avec une polyarthrite rhumatoïde ?

Oui, avec une prise en charge précoce, un bon suivi médical et une hygiène de vie adaptée (activité physique douce, alimentation équilibrée, gestion du stress), de nombreux patients peuvent conserver une vie active et limiter les handicaps.

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