
Interview de l’association Casiopeea – Cancer du sein
Je suis Zaïda Juglar, secrétaire de l’association Cassiopea – le sport pour vaincre, que j’ai intégrée en 2019.
Pourquoi cette association ?
Pour un événement sportif personnel, je cherchais une association portant des valeurs qui me correspondaient. En cherchant, je suis tombée sur Cassiopea. Elle correspondait exactement à ce que je voulais. Même si je n’ai finalement pas participé à l’événement prévu, je suis restée adhérente
Parlez-nous de l’histoire de l’association
Cassiopea a été fondée par Nathalie David. Lors d’un séjour professionnel en Roumanie, elle a constaté qu’aucun dispositif n’existait pour les femmes atteintes d’un cancer. À son retour en France, elle a souhaité continuer en créant Cassiopea ici, avec l’objectif d’organiser des activités physiques mensuelles en extérieur, pour accompagner les femmes ayant eu un cancer du sein.
Quels sont les objectifs de l’association ?
Permettre aux femmes de « s’oxygéner », physiquement et mentalement. Reprendre une activité physique aide à se réapproprier son corps, à mieux vivre les traitements et à recréer du lien social.
Quelles actions concrètes proposez-vous ?
Nos actions s’articulent autour de trois axes :
Des activités mensuelles variées (Pilates, yoga, Zumba, randonnées, musées, week-ends outdoor comme la traversée de la baie du Mont-Saint-Michel).
Un défi annuel : par exemple, Paris-Mulhouse à vélo ou un parcours dessinant un ruban rose sur la carte de France.
Un programme « Remise en selle » : un vélo est installé chez chaque participante, avec un suivi personnalisé via la plateforme MonStade
Les aidants peuvent-ils participer ?
Oui. Les proches et aidants ont un rôle essentiel. Ils participent aux défis en appui, en encadrement ou en accompagnement. Mais les femmes concernées restent au centre de toutes nos actions.
Quelles difficultés rencontrez-vous ?
Il est parfois difficile d’aller chercher ces femmes. Nous ne les connaissons pas, elles ne nous connaissent pas. Nous tentons de tisser des liens avec les centres de cancérologie pour les toucher, mais le processus est lent. Pourtant, les bénéfices sont réels, tant sur le plan physique que moral.
Un projet dont vous êtes particulièrement fière ?
Le défi Paris-Bucarest à vélo en relais, pour célébrer nos 5 ans, en hommage aux racines roumaines de Cassiopea. Un moment humain exceptionnel, soutenu par l’ambassade de Roumanie et la ministre des Sports de l’époque.
Le Marathon Rose : une marche nocturne sur le parcours du marathon des Jeux Olympiques. Succès immense, toutes les places prises en trois semaines.
Comment avez-vous rencontré la ministre des Sports ?
Par hasard, lors de la descente des Champs-Élysées à vélo organisée par la FDJ. Nous avons osé aller lui parler, lui exposer notre projet, et elle a été touchée, étant elle-même roumaine. Elle nous a mis en relation avec l’ambassade, et cela a ouvert beaucoup de portes.
Quels sont vos projets futurs ?
Les 10 ans de Cassiopea approchent (fin 2025). Dès janvier, nous lancerons un teasing annuel avec une nouvelle charte graphique, des tee-shirts, etc. L’année se clôturera par un grand événement collectif avec tous nos adhérents et partenaires.
Un dernier message ?
À toutes les femmes atteintes d’un cancer : n’ayez pas peur, n’attendez pas. N’hésitez pas à ouvrir votre porte et à venir nous rejoindre. Il y a chaque mois une activité qui peut vous convenir, à votre rythme.
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