Les antibiotiques c'est pas automatique
Ma santé,  Médicament

Les antibiotiques c’est pas automatique : par quoi les remplacer ?

Il y a des fois où les antibiotiques n’ont pas l’effet escompté. Quand les prendre et par quoi les remplacer dans le cas ou ils ne sont pas efficaces ? 

Voilà bien un record dont on aimerait se passer : les Français sont malheureusement les troisièmes plus gros consommateurs d’antibiotiques à l’échelle mondiale. Et cela n’améliore en rien notre santé : les Allemands, les Suédois, ou les Néerlandais, dont l’espérance de vie est proche de la nôtre, et surtout, l’espérance de vie en bonne santé, meilleure, consomment en moitié moins que nous.

Les généralistes prescrivent 70 % des antibiotiques consommés en France

Heureusement, leur consommation diminue depuis quelques années, lentement, mais sûrement. Comment ? Cela passe prioritairement par les médecins généralistes, qui prescrivent plus des deux-tiers des médicaments antibiotiques consommés en France.

Et paradoxalement, il est assez facile de faire évoluer les choses, à partir du moment ou prescripteur, c’est à dire, le médecin, et patients, sont enfin en phase. Pourquoi ? Parce que la prescription numéro 1 des antibiotiques, c’est la grosse grippe, angine, bronchite, trachéite, bref, toutes ces infections des voies respiratoires, dont on souhaite toujours, quand on en est atteint, être débarrassé au plus vite.

Seulement voilà, la majorité de ces maladies saisonnières sont d’abord difficiles à éviter, et pour la plupart, virales ! Et dans ce cas, les antibiotiques, qui s’attaquent aux microbes et non aux virus, ne servent à rien….  Le problème, c’est que bien souvent, le malade, qui se croit à l’article de la mort avec son nez qui coule, sa voix rauque et ses yeux rouges, n’hésite pas à tanner le médecin pour qu’il lui prescrive des antibiotiques. Et bien des médecins se résignent, pour ne pas avoir à argumenter. Néanmoins, la tendance à une stabilisation de la consommation des antibiotiques les plus courants, dits « à spectre large », est réelle. Et les prescriptions diminuent pour les pathologies dont on sait que les antibiotiques sont bien souvent inutiles pour les éradiquer.

antibiotiques

Otite, cystite : les antibiotiques ne sont pas automatiques !

D’autres affections abonnées aux antibiotiques voient aussi le protocole de soins proposés par les médecins évoluer.

La cystite, par exemple, douloureuse et handicapante, ne signifie pas automatiquement antibiotique. Si l’affection est rare et fulgurante, ils sont indispensables. Mais si c’est un ennui qui revient souvent, et plus « sourd », alors, c’est d’abord une amélioration de l’hygiène de vie qui permettra de surmonter les crises, sans antibiotiques qui mettent en plus patraque. Des cures de cranberry, en vente libre en pharmacie, donnent de très bons résultats.

Autre pathologie qui passe souvent par la case antibiotique, l’otite de l’adulte (pas celle de l’enfant, qui doit être immédiatement montrée à un médecin). Et non ! Les antibiotiques  sont la plupart du temps inefficaces, car il s’agit là encore d’une infection virale, chez l’adulte, ou des suites logiques d’un rhume. Là encore, l’hygiène est primordiale, avec des nettoyages au sérum physiologique. Du nez hein, bien sûr ! Elle devrait passer en quelques jours. Attention si la douleur devient intense, avec fièvre : on consulte.

Dans tous les cas, étant prescrits par un médecin (on ne fait pas d’automédication avec des restes de boites d’antibiotiques de l’armoire à pharmacie) c’est avec lui qu’il faut changer de comportement, vis à vis des antibiotiques. Autrement dit, ne le tannez pas la prochaine fois, laissez-le décider librement du parcours de soins…

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