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Comment la relaxation aide les enfants hypersensibles

Pour certains enfants, l’école est un tel vecteur de stress, qu’il peut les conduire jusqu’à l’échec scolaire, voire la phobie de l’école. Pression de la société, pression des parents, pression des professeurs… Il est important de repérer les signes du stress chez votre enfant pour mettre en place des solutions. Par définition, les émotions relatives au stress sont vécues de manière beaucoup plus intense chez les enfants hypersensibles. Je vous propose d’approcher également cette problématique sous l’angle de cette qualité de caractère et de personnalité.





Isabelle Deguignet, je suis relaxalogue habilitée Biosappia®, psychologue et formatrice spécialisée en gestion du stress. Je suis installée dans la région de Soissons (02) et le sud de l’Aisne. Où j’exerce mon métier avec bienveillance et créativité. Passionnée par mon activité et tous les bienfaits qu’elle apporte, je propose un accompagnement personnalisé et individuel dans mon cabinet.
Mais aussi collectif (animations de groupes auprès d’adolescents et d’adultes en association, établissement scolaire, lieux culturels…). Mes champs d’expertise sont l’aide au développement du potentiel et des talents par la relaxation. La gestion du stress à l’école et au travail. Au regard de mon expérience et des observations réalisées en milieu scolaire pendant de nombreuses années, j’ai choisi de consacrer un axe important de mon activité à la prise en charge des personnes hypersensibles et les personnes à Haut potentiel intellectuel.

Qu’est-ce que le stress

Le stress est une réponse physique et psychologique qui répond à une nécessité de s’adapter à son environnement. Les mécanismes du stress ont pour fonction de nous permettre de faire face à une situation difficile et de nous y adapter au mieux.

Il est donc fondamentalement utile. Mais à condition que les réactions biologiques et psychologiques soient déclenchées à bon escient et selon des limites acceptables.
En effet, les réactions au stress n’entrainent pas toutes des risques pour la santé. C’est lorsque nous sommes constamment sous tension, et qu’il y a plus de place pour notre rythme naturel. Entre deux phases de stress et de détente que cela peut devenir problématique. C’est alors que surviennent, chez l’adulte et parfois chez l’enfant, des signes à ne pas négliger.

Ils se manifestent par des symptômes physiques maux de tête, palpitations, tensions, maux de ventre, troubles du sommeil. Et/ou psychologiques nervosité, sentiment de détresse ou de surmenage, déprime, difficultés de concentration.

Les signes et les causes du stress scolaire

Ainsi, chez l’enfant, les manifestations du stress ne se calquent pas tout à fait sur celles observées chez les adultes. Ces derniers ne sont pas les seuls touchés par le stress. Les enfants y sont également confrontés, régulièrement. Selon son tempérament et ses capacités d’adaptation, chaque enfant ne vivra pas les situations stressantes de la même manière. Et cela y compris à l’école. Les notes, les relations avec les autres, la peur de l’échec peuvent alors devenir sources de peur et d’inquiétude.

Reconnaître les signes du stress chez l’enfant

Le signe le plus facile à reconnaître est le refus de l’enfant d’aller à l’école. De plus d’autres comportements doivent également attirer votre attention :

  • L’enfant est agité, irritable, de mauvaise humeur. Il se met souvent en colère, pleure et se fâche pour un rien.
  • Il fait des cauchemars, refuse de se coucher, peine à s’endormir, se réveille fréquemment la nuit.
  • Il se plaint souvent de maux de ventre ou de tête, notamment le soir ou le matin au réveil.
  • Il reste collé à vous, a souvent besoin d’être rassuré.
  • Son appétit a changé : il mange moins bien ou au contraire plus que d’habitude.
  • Il peut se sentir davantage fatigué, se décourager, refuser d’aller à l’école : un enfant qui combat son stress dispose de moins de ressources pour apprendre sereinement et ses résultats peuvent par conséquent chuter lors qu’il réussissait bien jusqu’à présent.

Identifier les causes de ce stress

Votre enfant peut ne pas aimer l’école pour les mêmes raisons que vous avez la boule au ventre le dimanche soir en pensant au retour au travail le lendemain.

Donc parmi les raisons susceptibles d’expliquer et d’être verbalisées par l’enfants, nous pouvons trouver la peur de la nouveauté ou du changement. Changer d’environnement, de maîtresse ou même de place dans la classe, le manque de motivation, l’ennui et le manque d’intérêt.

Mais d’autres raisons peuvent également expliquer ce stress. Comme la peur de ne pas être à la hauteur, d’échouer ou de décevoir (même si l’enfant ne rencontre pas de difficultés d’apprentissage), ou des difficultés à s’intégrer et à se faire des amis, la sensation de ne pas être apprécié, aimé, respecté.

Chez certains enfants, ces manifestations émotionnelles sont ressenties, vécues et exprimées de manière plus intense. Cette intensité déstabilise d’autant plus leur entourage proche (parents, fratrie, enseignants…). D’autant plus qu’elle ne semble pas pouvoir trouver d’issue ou de solution apaisante durable et efficace face à chaque situation. On parle alors de grande sensibilité émotionnelle er sensorielle, voire d’hypersensibilité.

Qu’est-ce que l’hypersensibilité et comment se manifeste-t-elle chez certains enfants

L’hypersensibilité est un trait de caractère qui toucherait environ 20% de la population. Donc, soit une personne sur cinq. Une personne hypersensible, parfois qualifiée d’« éponge émotionnelle » vit les choses de manière beaucoup plus intense que la plupart des gens. Et de ce fait elle est régulièrement dans l’incapacité de pouvoir gérer ses émotions. L’hypersensibilité a été principalement décrite et étudiée par le Dr Elaine Aron, psychologue américain de renom. Cette dernière insiste particulièrement sur cette observation : l’hypersensibilité est un caractère inné ; c’est-à-dire qu’il existe chez un individu dès sa naissance.

La personne hypersensible possède un système nerveux sensible doublé d’une capacité de traitement neuronal supérieur. En conséquence elle est à même d’être consciente des subtilités de son environnement. Et est plus facilement submergée lorsque qu’elle se trouve dans un environnement très stimulant.

La personne hypersensible traite les informations qu’elle reçoit de son environnement selon un fonctionnement qui n’est pas pleinement conscient, et souvent selon un mode intuitif. Le fonctionnement de son cerveau la rend plus attentive aux signes. Ainsi qu’aux détails perçus, l’amenant malgré elle à réaliser des associations entre les informations guidant la construction de ses propres représentations, leurs enjeux et leurs conséquences.

Et pour les enfants

Comme pour la population globale, les études menées par les spécialistes considèrent que la proportion d’enfants hypersensibles est de 15% à 20%. Selon le Dr Elain Aron « un enfant hypersensible possède de naissance un système nerveux qui fait qu’il va préférer observer toutes les subtilités d’une situation donnée. Et traiter en profondeur toutes ces informations avant d’agir ».

A l’école, les enfants hypersensibles se distinguent par leur tendance à être à la fois très réfléchis et intuitifs. Empathiques, ils ont le souci de la justice et des autres. Face à des remarques pourtant considérées comme insignifiantes par d’autres, les enfants hypersensibles vont se trouver submergés ou blessés émotionnellement.

Il leur est difficile de s’ouvrir aux autres, de s’intégrer dans un groupe et ils adoptent plus souvent une position de retrait. En classe ou en récréation avec un groupe de pairs, prendre la parole leur parait une tâche complexe à surmonter. Ils réfléchissent parfois longuement, observant et accueillant chaque détail d’une situation, avant de s’exprimer ou de faire un choix qui les engage sur un plan personnel.

L’ensemble de ces particularités ne font pas de l’enfant hypersensible un enfant « anormal ». Ainsi que le Dc Elain Aron a justement pu l’observer et cliniquement le démontrer. Toutefois, selon les situations et le niveau d’excitation émotionnelle et/ou sensorielle, la souffrance de ces enfants peut être importante. Et de ce fait se traduire par des comportements d’évitement, de retrait, de mal-être et de stress. Dont les manifestations sont plus intenses que dans le cadre d’un « stress ordinaire » tel que celui décrit plus haut.

Surveiller le niveau d’excitation lié à l’environnement, dans la classe, par exemple. Trouver un juste équilibre entre incitation à prendre la parole, à participer aux activités du groupe… et protection : attendre qu’il se sente en parfaire confiance pour le solliciter ou le mettre en avant. Et mettre en place avec ces enfants la méthode « des petits pas », semblent représenter des approches efficaces.

En privilégiant une logique de prévention, la relaxation, ces outils riches et personnalisés peuvent ils préparer les enfants à vivre leur quotidien à l’école ?

Comment mieux les accompagner vers cette rencontre avec les situations nouvelles, stimulantes et engageantes qu’ils vivent le plus souvent comme des « épreuves insurmontables ». Et cela sans pour autant être en mesure de poser des mots sur leurs sensations, ressentis et émotions ?

Des pistes pour aider les enfants à mieux vivre les effets de ce stress – les apports de la relaxation

Permettre aux enfants hypersensibles de se connecter à leur corps et à ses mouvements naturels. A leur respiration, leur ressentis, constitue aujourd’hui une approche régulièrement éprouvée, en groupe ou en accompagnement individuel. En effet par la médiation psychocorporelle, il est aujourd’hui possible de les aider à poser des mots sur leurs ressentis et leurs émotions. A parler de leurs angoisses mais aussi de leurs colères, de leurs peurs. Et cela tout en les amenant à prendre conscience que la joie et le plaisir ne sont jamais loin et que ces émotions peuvent être activées comme des ressentis agréables et accessibles.

L’accompagnement des personnes hypersensibles montre que le trait d’union de ces techniques de relaxation est la respiration. Sur le plan physique, la respiration leur permet d’abord de retrouver un état de calme. Ils peuvent se poser dans un moment de tranquillité et revenir à leur corps, en sentir l’énergie, la fatigue ou les tensions.

Par ailleurs, à travers la pratique de méditation ou de relaxation guidée, il se passe aussi des choses par rapport auxquelles les enfants se laissent agréablement surprendre. Des sensations, des émotions… Ils apprennent à être bien avec tout ce qui se passe en eux. Leurs émotions sont acceptables, tout comme leurs pensées. Ils apprennent à mieux se connaître et à s’aimer tels qu’ils sont, sans jugement.

Cette approche psychocorporelle et psychosensorielle va permettre un travail profond. Sur le corps, schéma corporel et l’esprit, schéma cognitif. L’accompagnement mis en place les aide alors à se reconnecter au corps. pour lâcher ce mental souvent trop présent et trop envahissant. Ils retrouvent un équilibre, renforcent leur confiance en eux, mieux leurs émotions, gèrent mieux leur stress, et ils deviennent en capacité de développer leur concentration et leur ancrage dans le moment présent.

Pour en savoir plus : https://isabelle-deguignet.fr/