Grossesse,  Ma famille,  Ma santé

La santé gynécologique de la femme : qui consulter ?

Sage-femme diplômée de l’Ecole de Strasbourg, Elodie Brisson exerce depuis fin 2017 en tant que sage-femme libérale dans la région parisienne. Dynamique, organisée et ouverte d’esprit, elle fait du bien-être de ses patientes une priorité. Elle vous reçoit avec plaisir au Centre So Clinic Parmentier pour votre suivi gynécologique, votre suivi de grossesse, votre suivi post-accouchement et votre rééducation périnéale, à tout âge ! Cela lui tient à cœur, dans ce contexte controversé des violences gynécologiques et obstétricales, de dédramatiser l’examen gynécologique et de faire en sorte que chaque futur parent puisse vivre sereinement la grossesse et son passage à la parentalité.

Au cours de votre vie de femme, vous serez indéniablement amenée à croiser la route d’une sage-femme. Que ce soit à l’hôpital, à votre domicile ou en centre de PMI (Protection Maternelle Infantile), en centre de santé ou en cabinet privé de ville, les compétences des sages-femmes n’ont cessé d’évoluer au cours de ces dernières années faisant de la sage-femme non plus uniquement la spécialiste de la grossesse et de l’accouchement, mais aussi une spécialiste de la femme en bonne santé.

Elle peut donc, depuis 2009, vous accompagner pour votre suivi gynécologique de prévention et votre contraception, au même titre que le gynécologue et le médecin généraliste, tant que vous êtes en bonne santé.

Elle peut également suivre votre grossesse, animer les séances de préparation à la naissance, vous suivre après votre accouchement et pratiquer la rééducation périnéale.

En cas de pathologie, elle vous oriente vers un spécialiste afin d’optimiser votre prise en charge.

La sage-femme, son rôle

La profession de sage-femme est une profession médicale au même titre que les médecins et chirurgiens-dentistes. Elle a donc le droit de prescription.

Elle joue un rôle important dans le dépistage et la prévention des complications gynécologiques et obstétricales auprès des femmes.

Elle peut dépister des cancers en réalisant des frottis ou des tests au papillomavirus HPV, la palpation des seins et en prescrivant des examens biologiques et radiologiques (échographie, mammographie, IRM…) si nécessaire.

Elle prescrit les dépistages pour les infections sexuellement transmissibles IST et les traite également en cas de besoin.

Elle assure le suivi de la contraception de ses patientes en prescrivant tous les moyens de contraception, en réalisant la pose ou retrait de stérilet et d’implant contraceptif et en surveillant la tolérance de la contraception.

Elle assure le suivi de grossesse physiologique et oriente si besoin vers le gynécologue-obstétricien. Elle anime les séances de préparation à la naissance pour vous préparer vous et votre conjoint(e) à l’accouchement et à la vie de jeunes parents.

Après l’accouchement, elle vous reçoit au cabinet ou vient à votre domicile afin d’examiner maman et bébé et vous conseille sur l’allaitement maternel ou artificiel.

Elle pratique également la rééducation périnéale après l’accouchement et à tout moment de votre vie de femme, à condition que vous ayez au moins accouché une fois.

Elle peut également prescrire et vacciner les jeunes filles et garçons contre le papillomavirus notamment, ainsi que la femme enceinte et son entourage si besoin.

Depuis 2016, la sage-femme est également habilitée à pratiquer les IVG médicamenteuses sous certaines conditions.

Et enfin, sous couvert d’un diplôme complémentaire, elle peut pratiquer les échographies pelviennes et obstétricales. L’activité de la sage-femme ne se limite pas uniquement à des gestes techniques, mais son rôle est également de vous accompagner dans votre vie de femme avec bienveillance et respect. Elle vous informe sur les comportements à risque qui peuvent nuire à votre santé (tabac, stupéfiants, alcool, sexualité, violences…) et peut vous accompagner en collaboration avec des spécialistes, vers une prise en charge adéquate. À ce titre, la sage-femme joue un rôle majeur dans le dépistage et la prévention des violences faites aux femmes.

Pourquoi consulter une sage-femme ?

Combien de fois avons-nous pu nous retrouver à rechercher des disponibilités chez un spécialiste sans trouver de rendez-vous avant plusieurs mois ? Même si de plus en plus de femmes font appels à la sage-femme pour leur suivi gynécologique ou leur suivi de grossesse, les délais de rendez-vous chez la sage-femme sont relativement courts, en général de quelques jours.

De plus, la consultation chez la sage-femme n’entre pas dans le parcours de soins coordonnés : il n’est donc pas nécessaire de passer par votre médecin traitant pour la consulter.

La consultation chez une sage-femme est également prise en charge à 70% par l’Assurance Maladie, voire à 100% selon certains types de consultation et pendant la grossesse. Les dépassements d’honoraires sont strictement encadrés et peu réalisés.

À quel moment consulter ?

Vous pouvez consulter une sage-femme à tout moment de votre vie. Et ce, que vous soyez enceinte ou non !

Vous pourrez aborder avec elle toute question concernant votre sexualité, votre contraception, les maladies sexuellement transmissibles. Vous pouvez également la consulter dès l’apparition d’un symptôme embarrassant ou gênant tel que des pertes vaginales suspectes, des douleurs pendant les rapports, des changements dans vos cycles menstruels, des brûlures urinaires, une sensation de boule dans un sein, la mauvaise tolérance de votre contraception, des fuites urinaires, etc.

Depuis 2019, la “première consultation de contraception et de prévention” a été mise en place pour toute jeune femme de moins de 26 ans. Elle permet à toute jeune fille, de moins de 26 ans, de bénéficier d’une consultation gratuite et anonyme (sur demande). Elle a pour but d’aborder des sujets relatifs à la sexualité, la contraception, les infections sexuellement transmissibles… Toute question peut être posée sans jugement !

Il est conseillé de réaliser son premier frottis, pour le dépistage du cancer du col de l’utérus, à l’âge de 25 ans.

Cependant, un examen médical n’est pas forcément réalisé à chaque consultation. De manière générale,  il est conseillé de faire son suivi gynécologique de prévention une fois par an. Un examen médical complet est alors réalisé avec un examen des seins, une palpation de l’abdomen, un examen du périnée et enfin un examen pelvien sous spéculum accompagné d’un toucher vaginal.

En fonction de votre âge, la sage-femme peut profiter de l’examen gynécologique annuel pour évaluer la tonicité des muscles de votre bassin et voir si une rééducation périnéale est nécessaire afin de prévenir toute complication future, comme la descente d’organe ou prolapsus notamment.

Pourquoi est-ce important de bien faire sa rééducation du périnée ?

Même si le sujet du périnée est de moins en moins tabou, force est de constater que beaucoup de femmes (et d’hommes…) ont encore une représentation erronée de ce qu’est le périnée et de ce à quoi il sert !

Et pourtant, sans lui, nous ne pourrions pas nous tenir debout comme nous le faisons. En effet, le périnée ou également appelé plancher pelvien assure le soutien de nos organes abdominaux et pelviens tels que l’utérus, la vessie, le rectum et les intestins.

Il s’étend du pubis jusqu’au coccyx et peut être représenté comme un trampoline qui permet d’amortir les pressions exercées par l’abdomen sur le bassin comme par exemple lors de la toux, du rire, de l’éternuement, du port de charge lourde, de l’accouchement…

Au-delà de son rôle de soutien, les muscles du périnée jouent également un rôle très important dans la sexualité, notamment lors de l’orgasme, mais également dans notre capacité à nous retenir d’uriner ou d’aller à la selle.

Malheureusement, il n’y a pas assez de prévention de faite sur l’importance de notre périnée dans notre vie quotidienne. La plupart des femmes ne prennent conscience de leur périnée qu’au moment de leur grossesse ou de leur accouchement car leur sage-femme leur en a parlé… La rééducation périnéale post-accouchement est également devenue un rituel de passage incontournable depuis quelques années.

Pour celles qui n’auraient pas pu bien faire leur rééducation périnéale après leur accouchement, elles ne se rendent finalement compte de l’importance de leur périnée qu’à l’apparition de troubles tels que l’incontinence urinaire ou anale, une pesanteur pelvienne, des pets vaginaux, des douleurs pelviennes ou une perte de sensation lors des rapports sexuels.

Quand faire sa rééducation du périnée ?

La rééducation périnéale peut être réalisée à tout moment de la vie de femme.

La sage-femme peut pratiquer la rééducation périnéale à n’importe quel âge, mais uniquement chez une patiente ayant accouché au moins une fois cependant. Chez une patiente nullipare (qui n’a jamais accouché), il faudra consulter un kinésithérapeute qui est également habilité à pratiquer la rééducation du périnée.

En post-partum, la rééducation périnéale commence entre 6 à 8 semaines après l’accouchement afin de laisser le temps au corps de cicatriser. Attention, même si vous avez accouché par césarienne, il est recommandé de faire une consultation avec votre sage-femme pour évaluer la nécessité ou non de faire cette rééducation.

Les séances de rééducation périnéale sont prises en charges à 100% par l’assurance maladie dans un délai de 3 ans à compter de votre accouchement, sans nombre de séances maximales. Passé ce délai, elles sont alors prises en charge à 70% et une ordonnance du médecin traitant est nécessaire.

Il n’y a pas de moment idéal pour réaliser sa rééducation périnéale. Mais, il est important d’entretenir régulièrement les muscles de son périnée par soi-même, tout en sollicitant la sage-femme lors de son suivi gynécologique de prévention si nécessaire.

Cependant, en cas d’apparition de troubles périnéaux,  mieux vaut venir le plus tôt possible car une prise en charge intensive, à raison de 2 à 3 rendez-vous par semaine, peut s’avérer nécessaire. Il n’est jamais trop tard !

Comment se fait la rééducation du périnée ?

La rééducation périnéale commence toujours par une première séance dite de “diagnostic”. La sage-femme vous pose alors plusieurs questions sur vos habitudes de vie (nombre de fois ou vous allez urinez par jour, ou vous allez à la selle, alimentation, boissons, sport…) ainsi que sur les symptômes éventuels que vous pouvez avoir (fuites urinaires à l’effort ou non, capacité à retenir ses urines…). Un premier examen par toucher vaginal permet de juger de la tonicité et de la force de contraction des muscles de votre bassin, mais il permet aussi de prévoir approximativement le nombre de séances nécessaires ainsi que la méthode de rééducation à employer.

         Il existe plusieurs méthodes de rééducation périnéale :

  • L’électrostimulation

L’électrostimulation fonctionne avec une sonde vaginale, prescrite par la sage-femme et remboursée par la sécurité sociale. Un appareil, l’électrostimulateur, envoie alors de petites stimulations aux nerfs faisant se contracter certains muscles de votre périnée. Cette méthode est passive puisque c’est l’appareil qui travaille pour vous.

  • Le biofeedback

Le biofeedback nécessite également une sonde vaginale. Cette fois-ci, vous serez active puisque ce sera à vous de contracter et de relâcher votre périnée afin de visualiser votre contraction sur un écran.

  • La méthode manuelle

Par toucher vaginal, la sage-femme vous guide afin que vous contractiez un à un chaque muscle de votre périnée. Cette méthode vous permet de visualiser vos muscles par des images simples et de reproduire les exercices en autonomie chez vous.

Enfin, la sage-femme procédera à un bilan final afin de vérifier la bonne évolution de votre périnée, vous donner des exercices d’entretien à réaliser régulièrement chez vous et vous conseillera sur votre posture afin d’éviter des pressions inutiles sur votre plancher pelvien.

Une séance d’ostéopathie et des séances de kinésithérapie abdominale peuvent venir compléter cette rééducation périnéale.