SOPK et endométriose sont deux maladies gynécologiques chroniques aux symptômes parfois similaires, mais aux causes et traitements bien différents. Cet article vous aide à mieux les distinguer pour poser un diagnostic précis et adopter la bonne prise en charge.
Maladie chronique

Les symptômes clés pour différencier endométriose ou sopk

SOPK et endométriose sont deux maladies gynécologiques chroniques aux symptômes parfois similaires, mais aux causes et traitements bien différents. Cet article vous aide à mieux les distinguer pour poser un diagnostic précis et adopter la bonne prise en charge.

Le sopk se manifeste par des cycles irréguliers, une absence de règles ou une ovulation peu fréquente. Il s’accompagne généralement de symptômes visibles liés à un excès d’androgènes :

  • acné persistante,
  • pilosité excessive (hirsutisme),
  • prise de poids au niveau abdominal,
  • chute de cheveux.

Les douleurs pelviennes ne sont pas caractéristiques du sopk, sauf si d’autres pathologies sont associées.

L’endométriose est plus souvent marquée par des douleurs pelviennes intenses et cycliques, notamment pendant :

  • les règles,
  • les rapports sexuels (dyspareunie),
  • la défécation ou la miction.

Ces douleurs peuvent s’accompagner de troubles digestifs, urinaires, de fatigue chronique et de règles très abondantes. L’absence de symptômes hormonaux visibles distingue clairement l’endométriose du sopk.

Comment se déroule le diagnostic différentiel ?

Lorsqu’une femme présente des signes évoquant l’une ou l’autre de ces pathologies, le premier contact se fait généralement avec le médecin généraliste ou le gynécologue.

  • Pour le sopk, le diagnostic repose sur les critères de Rotterdam : au moins deux éléments parmi les suivants doivent être présents :
    • ovaires polykystiques à l’échographie,
    • signes d’hyperandrogénie (acné, hirsutisme…),
    • absence d’ovulation régulière.

Une prise de sang hormonale est également prescrite, parfois complétée par une évaluation de la résistance à l’insuline.

  • Pour l’endométriose, le diagnostic repose sur l’imagerie :
    • une échographie pelvienne spécialisée,
    • une IRM pelvienne,
    • voire une cœlioscopie dans certains cas pour visualiser les lésions internes.

Le suivi dépend de la nature de la pathologie et des projets de vie

En cas de sopk, un suivi avec un gynécologue ou un endocrinologue est souvent nécessaire, surtout si la patiente souhaite concevoir un enfant ou présente un risque métabolique (prise de poids, troubles glycémiques…).

Pour l’endométriose, une prise en charge pluridisciplinaire est recommandée : gynécologue, chirurgien, diététicien, ostéopathe, psychologue selon l’impact de la maladie.

Un suivi annuel minimum est conseillé dans les deux cas, et plus fréquent si un traitement est en cours ou si une grossesse est envisagée.

Peut-on souffrir à la fois d’endométriose et de sopk ?

Oui. Bien que rares, les co-diagnostics existent. Une femme peut présenter des symptômes relevant des deux pathologies. Cette double atteinte complique la prise en charge et nécessite une stratégie thérapeutique adaptée.

Les deux maladies peuvent-elles être confondues ?

Oui. Les troubles du cycle, les règles douloureuses et l’infertilité sont des symptômes présents dans les deux cas. Toutefois, le type de douleurs, les signes cutanés et les résultats des examens permettent de les distinguer.

Le traitement est-il le même pour les deux pathologies ?

Non. Dans le sopk, le traitement vise à réguler les hormones, parfois à stimuler l’ovulation. Pour l’endométriose, on cherche à soulager les douleurs, souvent en supprimant les règles via des traitements hormonaux, voire à retirer les lésions par chirurgie.

Est-ce que ces maladies sont chroniques ?

Oui. Le sopk et l’endométriose sont des pathologies chroniques, nécessitant un suivi au long cours. Toutefois, avec une prise en charge adaptée, il est possible de stabiliser les symptômes.

Faut-il consulter en cas de doute entre sopk ou endométriose ?

Absolument. Si vous souffrez de douleurs pelviennes, d’acné inhabituelle, de troubles du cycle ou de difficultés à concevoir, un avis médical est indispensable. Un diagnostic précoce améliore considérablement la qualité de vie.

Il est courant de voir l’endométriose ou le sopk être confondus, y compris par des patientes ayant des symptômes croisés. Pourtant, la prise en charge médicale, les traitements proposés et les impacts à long terme sont très différents.

Confondre les deux, c’est risquer :

  • un traitement inadapté,
  • un retard de diagnostic,
  • une majoration des douleurs ou des troubles métaboliques,
  • une perte de chance en cas de projet de grossesse.

Un diagnostic différentiel bien établi, basé sur l’analyse des symptômes et des examens ciblés, permet de prendre en charge efficacement chaque pathologie. En cas de doute, n’hésitez pas à consulter un professionnel de santé spécialisé qui pourra évaluer votre situation avec précision.

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Chloé travaille dans la santé et écrit régulièrement des articles pour Doctoome : obésité, dermatite atopique, spondylarthrite ankylosante, etc : elle maîtrise de nombreux sujets qu'elle approfondit à chaque nouvel article.

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