Santé féminine et gynécologie

Tout savoir sur le vaginisme

Le vaginisme, ça vous dit quelque chose ? Peut-être pas … Et pour cause, ce trouble sexuel qui touche des milliers de femmes dans le monde est malheureusement peu connu. Mais rassurez-vous, aujourd’hui on vous dit tout !

Vanessa Martins Louro – Ostéopathe D.O. formée en ostéopathie gynécologique et pédiatrique. 

Exerçant avec passion mon métier en libéral, je suis amenée à recevoir au cabinet tout type de patients. Du nouveau-né au sénior en passant par le sportif et la femme enceinte. 

Passionnée par la santé de la femme et la périnatalité. Je prends un réel plaisir à accompagner les femmes présentant des troubles gynécologiques (endométriose, vaginisme, règles douloureuses, désir de grossesse, grossesse …) et à assurer le suivi ostéopathique des nouveau-nés et des enfants afin d’optimiser leur développement ainsi que leur bien-être.

Qu’est-ce que le vaginisme ?

Le vaginisme est défini par la contraction involontaire et réflexe des muscles du périnée (entourant notamment l’entrée du vagin) en cas de tentative de pénétration (sexe masculin, doigt, tampon ou autre objet). Cette contraction, qui n’est pas maîtrisable, peut rendre la pénétration impossible ou très douloureuse. Le vaginisme étant strictement lié à la pénétration, il n’est pas douloureux en dehors de cette situation.

Les types de vaginisme :

On distingue : 

– Deux types de vaginisme en fonction de leur étendue : 

o   On dit qu’il est global quand ce phénomène se produit dans tout type de situation et peu importe l’objet.

o   Et situationnel lorsqu’il n’arrive que dans certaines situations (ex : avec partenaire mais pas un autre ou lors d’un examen gynécologique mais pas lors d’un rapport).

–  Deux types de vaginisme en fonction de leur moment d’apparition : 

o  On parle de vaginisme primaire lorsqu’il a toujours été connu par la femme.

o  Et secondaire lorsqu’il apparait alors que la femme a déjà eu une vie sexuelle sans problématique particulière.

Le cercle vicieux du vaginisme

Les douleurs causées par les tentatives de pénétration en cas de vaginisme génèrent le développement d’une appréhension. Cette appréhension ne fait que renforcer la contracture rendant elle-même la pénétration douloureuse. C’est le cercle vicieux du vaginisme. Un cercle vicieux dont il n’est pas simple d’en sortir et c’est pourquoi bon nombre de femmes atteintes se renferment sur elles-mêmes. Elles peinent à consulter car elles peuvent être amenées à ressentir un sentiment de culpabilité, de honte voire une baisse d’estime de soi. Ces sentiments sont d’ailleurs renforcés par le fait que le vaginisme soit un sujet tabou qui ne devrait pas l’être. D’où l’intérêt d’en parler ! Mais alors qui consulter en cas de vaginisme ? 

Comment se passe le diagnostic ?

Dans un premier temps et afin de poser le diagnostic il est conseillé de consulter un(e) sage-femme ou un(e) gynécologue. Le diagnostic est généralement posé grâce à un interrogatoire qui est souvent couplé à un examen gynécologique. Le but est d’éliminer une origine organique (cause infectieuse, anatomique, inflammatoire, vulvodynie, etc.). 

Cette consultation permettra également au praticien de déceler le type de vaginisme ainsi que la ou les cause(s) pour orienter en conséquence la patiente vers d’autres professionnels. 

Quels professionnels de santé consulter ?

Il a été constaté chez de nombreuses patientes que la prise en charge pluridisciplinaire simultanée offrait souvent de bons résultats. En ce sens, une fois le diagnostic posé par un professionnel médical, il est conseillé d’allier une thérapie psychique pour travailler sur une éventuelle cause psychologique (psychologue, sexologue, hypnose, sophrologue …) à une thérapie physique pour travailler notamment sur le relâchement du périnée (sage-femme, kinésithérapeute, ostéopathe …). Au-delà de ça, des exercices peuvent également être effectués par la patiente pour mieux connaître son corps (ex : explorer son anatomie grâce à un miroir) ou habituer son corps à la pénétration notamment avec l’utilisation des dilatateurs. 

Le vaginisme, ça se soigne !

Le vaginisme n’est ni une maladie ni une fatalité, c’est un trouble qui se soigne ! Et les femmes atteintes ne sont pas seules face à ce trouble, bien au contraire ! En effet, bon nombre de thérapeutes sont là pour les aider. Néanmoins, pas de solution miracle … Chaque femme est différente et doit trouver les méthodes ou les thérapies qui lui permettront d’avancer vers le chemin de la guérison ! Il est néanmoins indispensable de mettre en place une relation de confiance avec les thérapeutes.

 L’ostéopathie : une aide pour se soigner

Dans le cas du vaginisme, le but de l’ostéopathie sera de rétablir une bonne mobilité générale du corps tout en portant une attention bien particulière au bassin et au relâchement des muscles du périnée. En effet, les muscles du périnée s’insérant sur le bassin, On peut facilement déduire que des blocages ou des tensions au niveau du bassin peuvent avoir une incidence sur le périnée. L’ostéopathe interviendra donc sur ces éventuels blocages ou tensions. Mais également spécifiquement sur le périnée afin de favoriser son relâchement. Les techniques réalisées, par voie externe et avec l’accord de la patiente, sur le périnée permettront par la même occasion de faire prendre conscience à la patiente de cette zone et de sa contractilité. C’est pour ces raisons que l’ostéopathie se révèle être une thérapie manuelle qui peut aider les patientes atteintes de vaginisme. 

Les consultations, qui durent approximativement 45 min, sont souvent complétées par des conseils ou des exercices adaptés à la patiente. Un suivi ostéopathique peut être proposé en fonction des besoins et de l’histoire de la patiente. 

FAQ : Tout Savoir sur le Vaginisme

Le vaginisme est un trouble sexuel féminin caractérisé par la contraction involontaire et réflexe des muscles du plancher pelvien autour du vagin. Cette contraction rend la pénétration, qu’elle soit sexuelle ou médicale (tampon, examen gynécologique), difficile, voire impossible et douloureuse.


🔬 Comprendre le Vaginisme

Q1 : Qu’est-ce exactement le vaginisme ?

Le vaginisme est une phobie de la pénétration. Il ne s’agit pas d’un manque de désir ou d’une douleur volontaire, mais d’une contraction réflexe des muscles du périnée (principalement le muscle pubococcygien) en anticipation de la pénétration. C’est une réaction de protection involontaire du corps.

Q2 : Est-ce un problème psychologique ou physique ?

C’est un problème qui a souvent une double composante.

  • Physique : La contraction musculaire est réelle et mesurable.
  • Psychologique : La cause initiale est souvent liée à la peur, l’anxiété, une expérience traumatisante (même indirecte), ou une éducation très restrictive sur la sexualité. Le cercle vicieux s’installe lorsque l’anticipation de la douleur crée la contraction, qui cause la douleur, renforçant la peur.

Q3 : Quelle est la différence entre le vaginisme et la dyspareunie ?

  • Vaginisme : Il y a une difficulté ou impossibilité de pénétration due à la contraction réflexe. La douleur survient en réaction à la tentative de pénétration.
  • Dyspareunie : C’est le terme générique pour désigner une douleur persistante ou récurrente qui survient pendant l’acte sexuel, sans forcément impliquer une contraction réflexe empêchant l’entrée. La dyspareunie peut être causée par des infections, une sécheresse, ou l’endométriose.

Q4 : Est-ce que cela signifie que je ne ressens aucun plaisir sexuel ?

Non. Le vaginisme affecte uniquement la pénétration. Il n’a aucun impact sur la capacité à ressentir du désir ou à atteindre l’orgasme par d’autres formes de stimulation.


👩‍⚕️ Diagnostic et Traitement

Q5 : Comment le vaginisme est-il diagnostiqué ?

Le diagnostic est clinique. Il est généralement posé par un(e) gynécologue ou un(e) sexologue après exclusion d’autres causes physiques de douleur. Le médecin peut observer la contraction involontaire des muscles pelviens lors de la simple tentative d’examen au spéculum ou au doigt.

Q6 : Le vaginisme est-il curable ?

Oui, dans la grande majorité des cas, le vaginisme se traite avec succès. La guérison implique un travail qui désamorce le réflexe de peur et de contraction.

Q7 : Quel est le traitement principal du vaginisme ?

Le traitement est généralement multidisciplinaire et combine :

  1. Rééducation périnéale et travail corporel : Avec une kinésithérapeute ou une sage-femme spécialisée. Elle enseigne la conscience et la détente des muscles pelviens.
  2. Dilatation progressive : Utilisation de dilatateurs vaginaux de tailles croissantes dans un environnement sécurisant, permettant au corps de réapprendre à accepter la pénétration.
  3. Thérapie psychosexuelle : Avec un(e) sexologue ou un(e) psychologue pour identifier et traiter l’origine de l’anxiété et de la peur.

Q8 : Quel est le rôle des dilatateurs vaginaux ?

Les dilatateurs sont des outils clés. Ils sont utilisés progressivement, d’abord seule, puis avec le partenaire, pour apprendre aux muscles à relâcher la contraction face à un objet. L’objectif n’est pas d’étirer, mais d’habituer les muscles et le cerveau à l’absence de danger.


🤝 Vaginisme et Relation de Couple

Q9 : Comment puis-je en parler à mon ou ma partenaire ?

L’honnêteté et la patience sont cruciales. Il est important d’expliquer que ce n’est pas un rejet, mais un réflexe médical. Impliquer votre partenaire dans le processus de traitement (sans pression) peut renforcer la relation et créer un environnement de soutien.

Q10 : Est-ce que le vaginisme empêche d’avoir des enfants ?

Le vaginisme rend le rapport sexuel complet (pénétration) difficile ou impossible, ce qui peut empêcher une conception naturelle. Cependant, il n’y a aucun impact sur la fertilité biologique de la femme. Si un couple souhaite concevoir, des solutions comme l’insémination artificielle peuvent être envisagées en contournant la pénétration.

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Vanessa Martins Louro est spécialisée en ostéopathie gynécologique et pédiatrique. Elle est praticienne libéral et travail avec tout type de patients, du nouveau-né au sénior en passant par le sportif et la femme enceinte.  Cette passionnée par la santé de la femme et la périnatalité, accompagne les femmes présentant des troubles gynécologiques (endométriose, vaginisme, règles douloureuses, désir de grossesse, grossesse …) et assure le suivi ostéopathique des nouveau-nés et des enfants afin d’optimiser leur développement ainsi que leur bien-être.

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