Anti douleurs et constipation : comprendre les effets indésirables digestifs

Les anti douleurs peuvent ralentir ralentissent le transit intestinal, provoquant une constipation importante, des ballonnements persistants et des douleurs abdominales diffuses. Ces symptômes apparaissent fréquemment quelques jours après le début du traitement. Ils peuvent s’accompagner d’une perte d’appétit, de nausées et d’une sensation de lourdeur abdominale.

Pourquoi les anti douleurs perturbent-ils le fonctionnement intestinal ?

Certains anti douleurs agissent en se fixant sur des récepteurs spécifiques présents dans le tube digestif. Cette action inhibe la motricité intestinale, ralentit la progression des aliments et réduit les sécrétions intestinales, contribuant ainsi à la formation de selles dures et difficiles à évacuer.

Quels traitements et quelle prévention pour la constipation et les douleurs abdominales sous anti douleurs ?

La prise en charge combine des conseils hygiéno-diététiques (notamment une alimentation équilibrée) à l’utilisation de médicaments permettant de traiter la constipation liée aux anti douleurs. Adapter le traitement anti douleur est parfois nécessaire. La prévention est essentielle : il est recommandé de ne jamais attendre l’apparition de la constipation avant d’agir, notamment en intégrant des traitements pour lutter contre la constipation dès l’instauration du traitement.

Constipation, ballonnements, douleurs abdominales : différencier les effets liés aux anti douleurs d’autres causes

Quels sont les signes indiquant une cause médicamenteuse ?

La constipation induite par les anti douleurs est caractérisée par une diminution rapide du transit après l’initiation du traitement, associée à des selles dures, peu fréquentes et des douleurs abdominales continues.
Elle survient généralement sans fièvre et sans perte de poids significative, ce qui aide à éliminer d’autres causes.

Exemples cliniques pour différencier les causes

Un patient débutant un traitement anti douleur et présentant une constipation soudaine sans antécédent digestif évoque une origine médicamenteuse. En revanche, une constipation progressive accompagnée de sang dans les selles nécessitera des explorations pour éliminer une pathologie colique.

Parcours de soins face à la constipation, ballonnements et douleurs abdominales liés aux antidouleurs

Quels professionnels de santé consulter ?

Un médecin généraliste est le premier interlocuteur. Il pourra orienter vers un gastro-entérologue si la constipation persiste au-delà de quelques jours ou si des signes d’alerte apparaissent. Une surveillance est indispensable lors des traitements prolongés. En cas de symptômes sévères ou inhabituels, une consultation en urgence peut être requise.

Quel est le parcours de soins avant et après le diagnostic ?

Avant le diagnostic, un interrogatoire précis et un examen clinique sont essentiels. Une fois la constipation induite par les anti douleurs confirmée, des mesures adaptées (modifications du traitement, prise en charge symptomatique) sont mises en place. Le suivi repose ensuite sur des consultations régulières pour évaluer l’efficacité des mesures instaurées et ajuster les traitements si besoin.

Conclusion

La constipation et les douleurs abdominales sont des effets secondaires fréquents des anti douleurs. Une prise en charge précoce, basée sur une bonne hygiène de vie et un suivi médical adapté, permet de limiter leur impact sur la qualité de vie. Ne jamais hésiter à parler de ses symptômes avec son médecin pour ajuster au mieux le traitement. Il est également important de surveiller l’apparition de tout signe d’alerte tel qu’une douleur intense, une fièvre ou des vomissements persistants, nécessitant une évaluation médicale rapide.

Références

1. Philippe Ducrotté : Constipation et traitements par les opioïdes : physiopathologie et prise en charge. Douleurs : évaluation – diagnostic – traitement, volume 10, issue 4 : 171-177 (2009)
2. Guillaume Gourcerol, Antoine Lemaire : Prise en charge de la constipation induite par les opioïdes : regards croisés d’un gastroentérologue et d’un médecin de la douleur. Douleurs : évaluation – diagnostic – traitement, volume 21, issue 4 : 147-154 (2020)

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