journée mondiale du cancer
Cancer,  Santé féminine et gynécologie,  Témoignage

Cancer du sein triple négatif : témoignage patient

En cette journée mondiale du cancer qui se déroule le 4 février, nous mettons à l’honneur Muriel Verger. Muriel est une patiente en rémission d’un cancer du sein triple négatif. Nous l’avions interviewé à l’occasion d’octobre rose. Elle vous raconte son histoire !

Qu’est-ce que le cancer du sein ?

Les seins se transforment au cours de la vie réagissant aux cycles menstruels. À la grossesse. L’allaitement, ou encore la ménopause. Le cancer du sein se développe par division cellulaire. Une cellule maligne se divise. Et se transforme alors en deux cellules malignes. Elles se divisent elles-mêmes en quatre cellules et ainsi de suite.

Avant de pouvoir le détecter, le cancer du sein doit se diviser 30 fois. Il faut savoir que jusqu’à la 28ème division cellulaire, le médecin ne peut pas le détecter par palpation. 

Les cellules du sein se développent alors de façon incontrôlable. Il peut débuter dans différentes parties du sein. Trois parties composent le sein : les lobules, les glandes, les conduits lactifères et le tissu conjonctif qui entoure le tout. Les cancers du sein débutent en grande partie dans les lobules ainsi que dans les conduits.

Il est possible que le cancer du sein se propage à l’extérieur du sein par les vaisseaux sanguins et les vaisseaux lymphatiques. Dans ce cas, on dira qu’il est métastasé.

Prévention et dépistage du cancer du sein

Journée mondiale du cancer – Il est recommandé aux femmes de 50 ans de réaliser un dépistage du cancer du sein. Afin de détecter la maladie avant les premiers symptômes et d’effectuer rapidement la prise en charge. Les mammographies permettent également d’établir un diagnostic précoce de certaines conditions précancéreuses.

Pour en savoir plus, le Pr. Bonnefoi, Oncologue à l’institut Bergonié à Bordeaux, vous apporte des réponses sur les causes, les traitements et le dépistage dans cette interview.

Mesures préventives et facteurs de risques

Afin de diminuer les risques de cancer du sein, il est conseillé de ne pas consommer plus de deux verres d’alcool par jour. De plus, il est déconseillé de boire de l’alcool tous les jours. Pour lutter contre le cancer du sein, il est préférable darrêter de fumer, de manger équilibré et varié et de pratiquer une activité physique régulière.

Mesures de dépistage

Dès l’âge de 25 ans, il est recommandé aux femmes d’effectuer tous les ans un examen de palpation des seins par un professionnel de santé, comme les gynécologues. De plus, pour les femmes entre 50 et 74 ans sans symptômes, une mammographie doit être faite tous les deux ans. C’est à ce moment de la vie que les femmes sont le plus à risque de développer ce type de cancer. Une échographie peut également venir compléter cet examen.

FAQ : Cancer du Sein Triple Négatif (CSTN)

Le Cancer du Sein Triple Négatif (CSTN) est un sous-type spécifique de cancer du sein. Contrairement à d’autres formes, il ne présente pas de récepteurs aux œstrogènes (ER), à la progestérone (PR) ni de surexpression de la protéine HER2.


🔬 Comprendre le CSTN

Q1 : Qu’est-ce que « Triple Négatif » signifie concrètement ?

Cela signifie que les cellules cancéreuses testées en laboratoire sont négatives pour trois marqueurs couramment recherchés :

  1. Récepteurs aux œstrogènes (ER)
  2. Récepteurs à la progestérone (PR)
  3. Récepteur 2 du facteur de croissance épidermique humain (HER2)

L’absence de ces récepteurs signifie que les thérapies ciblées (hormonothérapie ou anti-HER2) sont inefficaces.

Q2 : Le CSTN est-il plus agressif que les autres types de cancer du sein ?

Généralement, oui. Le CSTN a tendance à croître et à se propager plus rapidement que les cancers du sein hormonodépendants. Il a également un taux de récidive plus élevé dans les premières années suivant le traitement, bien que le pronostic s’améliore considérablement si le traitement est rapide et efficace.

Q3 : Qui est le plus touché par ce type de cancer ?

Le CSTN est plus fréquent chez les femmes de moins de 40 ans, les femmes d’origine africaine et chez celles présentant une mutation génétique spécifique, notamment la mutation du gène BRCA1.


💉 Traitements et Approches

Q4 : Quels sont les traitements standards du CSTN ?

Le traitement principal est la chimiothérapie, qui est la plus efficace pour cette forme de cancer. Elle est souvent administrée avant la chirurgie (chimiothérapie néoadjuvante) pour réduire la taille de la tumeur. Les autres traitements incluent :

  • La Chirurgie (tumorectomie ou mastectomie).
  • La Radiothérapie (souvent après la chirurgie).

Q5 : L’immunothérapie est-elle une option pour le CSTN ?

Oui, c’est une avancée majeure. L’immunothérapie (notamment les inhibiteurs de point de contrôle PD-L1) est désormais une option standard pour certains cas de CSTN. Elle est souvent utilisée en association avec la chimiothérapie pour aider le système immunitaire à identifier et à détruire les cellules cancéreuses.

Q6 : Qu’est-ce que la « réponse pathologique complète » (RPC) ?

La RPC est un objectif clé des traitements néoadjuvants. Elle signifie qu’aucune trace de cancer n’est retrouvée dans le tissu mammaire et les ganglions lymphatiques après la chimiothérapie et l’immunothérapie, ce qui est fortement associé à un meilleur pronostic à long terme.


💡 Pronostic et Suivi

Q7 : Le CSTN récidive-t-il souvent ?

Le risque de récidive est plus élevé dans les trois à cinq premières années après le diagnostic initial. Après cette période, le risque diminue considérablement par rapport aux cancers hormonodépendants, dont les récidives peuvent survenir plus tardivement.

Q8 : Quel est le rôle des essais cliniques dans le CSTN ?

Le CSTN est un domaine de recherche intense. Les essais cliniques sont cruciaux car ils testent de nouvelles combinaisons de chimiothérapies, de nouvelles immunothérapies et des thérapies ciblées émergentes. Ils peuvent offrir des options de traitement innovantes lorsque les traitements standards ne sont pas suffisants.

Q9 : Le régime alimentaire ou le mode de vie peuvent-ils influencer l’évolution du CSTN ?

Bien qu’ils ne puissent pas guérir le cancer, une alimentation saine, une activité physique régulière et la gestion du stress sont essentielles. Ils aident à mieux tolérer les traitements, à réduire la fatigue et à diminuer le risque de récidive en général en maintenant un poids santé et en réduisant l’inflammation.

Q10 : Où puis-je trouver du soutien spécifique pour le CSTN ?

Il est essentiel de demander le soutien de votre équipe d’oncologie (psychologues, travailleurs sociaux). Il existe également des associations de patients spécialisées dans le cancer du sein qui peuvent vous mettre en contact avec d’autres personnes ayant un diagnostic de CSTN.

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Chloé de Channes est rédactrice santé et écrit sur de nombreux sujets touchant au parcours de soins, aux enfants, aux maladies de peau, la santé des femmes, etc

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